jeudi 27 novembre 2008

Et pendant ce temps à Veracruz...

A peine le weekend se termine, que le PS lui continue à se déchirer… et pas qu’un peu. Alors oui je radote, je passe mes semaines à écrire et analyser la situation au PS… Mais c’est aujourd’hui le seul parti qui fait l’actu, certes de manière douteuse mais bon. J’écoutais Pierre Arditi sur France 2 dimanche, comme toujours son opinion est intéressante car même s’il ne cache pas son penchant à gauche, sa vision objective va à l’essentiel, c'est-à-dire le PS doit rester uni et sortir rapidement de cette crise. L’absence d’opposition crédible est un grand danger pour notre démocratie. Je pense sérieusement que tout le monde l’a compris.

Il y a deux points sur lesquels je souhaite apporter mon modeste éclairage. Tout d’abord, vu le déroulement du congrès de Reims, vu les déchirements idéologiques auxquels nous avons assisté, Ségolène a gagné. Elle a gagné, car elle engage déjà du moins - elle oblige - le PS à se refonder – malgré le TSS, elle a réuni 50% des militants -. Elle contraint Martine Aubry a « tourner la tete » et tenir compte de l’élément Ségolène Royal. Ce serait un déni de démocratie que d’ignorer ses propositions. C’est bien le signe que les choses vont changer.
Ce congrès est pourant bien le signe que les éléphants s’accrochent tant bien que mal aux rênes du pouvoir – certains aigris diraient le chant du cygne - et que cette élection sent la fin de règne a plein nez. Certes ils évitent la présidentialisation du parti comme Sarkozy avec l’UMP, mais… Sarkozy a été élu avec cette stratégie. Dix ans que la gauche se cherche UN leader – pas des leaders -. A mon sens Ségolène était ce leader car elle incarnait une once de nouveauté. Elle aurait sans doute permis l’avènement d’une nouvelle génération – Vincent Peillon, Manuel Valls - et la tentative d’une social démocratie qui pourrait en France trouvé son électorat.

Le deuxième point sur lequel je souhaitais apporter ma petite contribution concerne l’affaiblissement de la gauche républicaine. Sarkozy l’a souhaité. Cette stratégie ne pourrait-elle pas se retourner contre lui ? En effet, à vouloir prendre des ministres d’ouverture – comprenez de gauche – il a potentiellement altéré l’unité du PS en ouvrant un débat sur les idées de gauche – en soit c’est une stratégie pertinente – et cet effet ajouté à d’autres conflits sous-jacents au PS – la question Ségolène, l’identité de gauche, l’Europe - ont contribué ou contribueront à une hypothétique implosion du PS. Ce qui n’est bon ni pour Sarkozy – qui vu les tordus qui ont bonne presse dans notre pays ne manqueront de l’accusé de tuer la démocratie -, ni pour la gauche républicaine ni pour la démocratie et qui risque de faire le jeu des extrêmes et notamment de Besancenot. Aujourd’hui, le danger pour notre démocratie c’est la montée en puissance du leader du NPA. Reconnaissons lui tout de même la « gentillesse » de ne pas exploiter – ou pas encore – la situation actuelle, de ne pas en rajouter. Mais autant Sarkozy sait / savait comment mettre à terre le FN – en défendant de idées de droite – autant il risque d’avoir un caillou au fond de la chaussure avec Besancenot. Je le vois mal défendre « la classe ouvrière » et prôner le grand soir pour annuler l’effet Besancenot. Permettez moi de douter des capacités de Martine Aubry à pouvoir rallier les gens de la gauche de la gauche. Les prochaines échéances politiques risquent d‘être croustillantes et donneront un aperçu intéressant du nouvel échiquier politique.

jeudi 20 novembre 2008

Et Bertrand fait Pschitt… tandis que Lionel… et puis Martine

Je voudrais avant de commencer mon sacro-saint article de la semaine, remercier chaleureusement le PS, enfin plus précisément ses dirigeants, éléphants en tête pour le magnifique spectacle offert durant ce mémorable et non moins pathétique congres de Reims. A croire que le champagne n’était pas de bonne qualité… la crise sans doute. Bref, merci aux socialistes pour ce vaudeville politique, c’était vraiment « super ». Les journalistes ont eu de quoi se mettre sous la dent, quand les socialistes se déchirent et se détestent, c’est plutôt nettoyage de linge sale en public.

Difficile donc de cacher ma déception devant le spectacle offert 3 jours durant. L’occasion pour le PS de s’unir – enfin de se désunir dans le cas présent - et de parler d’une seule voix était vraiment trop belle, pourquoi la saisir ? divisons nous un peu plus !!! Le plus brillant d’entre eux – cette opinion n’engage que moi – enfin celui que je croyais le plus brillant m’a profondément déçu. Il s’est comporté en éléphant. Personne ne lui a soufflé à l’oreille qu’une attitude pachydermique n’est pas la bonne. De toute façon, il n’écoute pas au PS.

Il a la défaite amère Bertrand. Il est pourtant très bon à Paris, il porte de beaux costumes bien assortis avec ses cravates – du coup on oublie que son physique n’est pas sa qualité première -, il parle bien, c’est un excellent gestionnaire et il a - je crois - de bonnes idées. Mais voila, Bertrand est libérale et social au moment de la crise financière. Donc Bertrand a perdu. Et il est mauvais perdant Bertrand. Du coup il préfère soutenir Martine – 1ere représentante des éléphants et élève disciplinée – pour que « surtout » les choses ne changent pas. Je vous en prie, ne changeons rien au PS, continuons de la sorte, j’en connais un "au château" qui se délecte discrètement de tout ce brouhaha politique.

Y-a-t-il une visée électoraliste dans ce choix et ce comportement de la part de Bertrand ? Pari-t-il sur un immobilisme de Martine pour mieux représenter le changement dans deux ans, après qu’on ai oublié sa prestation calamiteuse ? Sans doute oui. Difficile cependant de ne pas y voir une certaine amertume. Il est dommage qu’il rentre dans le TSS. Ségolène semble pourtant incarner l’once d’une possibilité de changement au PS – j’introduis avec beaucoup de précaution la notion d’hypothèse -. D’un renouvellement. Martine Aubry peut toujours tenir ce discours, il ne prend pas car il sonne creux. Comment cette femme peut prétendre incarner un quelconque changement alors que ces soutiens sont pour la plupart, les dirigeants du parti depuis 30 ans ? En plus, avec sa coupe de cheveux façon Play mobil, on a la désagréable impression de revenir aux années 80.

Et puis que dire de l’attitude de Lionel Jospin, soit disant retiré de la vie politique mais qui en coulisse continue d’user de son influence pour rester dans l’immobilisme. C’est vrai que Jospin a démontré ses capacités a pousser le PS vers la victoire – cf. 21 avril 2002 -… Que veut-il ? Que cherche-t-il ? Il serait bien inspiré de prendre un « vrai » recul, c’est à dire de ne plus intervenir. Pourquoi les dirigeants politiques ont-ils tant de difficulté a passer la main ? C’est quoi, ce sont les petits fours, les soirées arrosées au Champagne, l’attirance que les femmes ont pour les hommes de pouvoir ?

Pour les conséquences politiques immédiates, évidemment c’est l’absence d’opposition crédible qui constitue un danger pour notre démocratie – désolé mais je ne considère pas Besancenot comme une alternative crédible… mais c’est un autre débat -. A plus long terme, c’est l’impossible mutation de la gauche en un grand parti de masse – et donc la voie de la bipolarité, un peu comme sur le modèle américain -. Aujourd’hui la droite semble avoir un temps d’avance. En effet, Sarkozy est parvenu à concrétiser et fédérer un parti de droite quasi unique, il est vrai par des méthodes autocratiques, car à droite on s’impose et on impose. Le PS va devoir rapidement faire sa mutation, celle-là même que nous avait promis François Hollande…
Espère que l'ex Madame Hollande n’a pas l’esprit de synthèse sinon la gauche risque de rester dans l’ornière et pour en sortir avec un Velib, c’est pas simple !!!

jeudi 13 novembre 2008

Brouhaha comportemental et idéologique

Oui, comment va-t-il ce fameux congrès ? Ne constitue-t-il pas l’événement politique de cette fin d’année ?
En tout cas, ce congrès va mal, du moins en regardant le tenture murale Parti Socialiste se ternir et prendre l’humidité, on peut se demander dans quel état de forme est le parti. Le PS, c’est un peu comme un vieil appartement parisien, chaque fois qu’un nouveau locataire rentre dans les murs, on remet une couche de peinture histoire de lui redonner de la crédibilité mais finalement depuis l’élection de Hollande, il aurait fallu réaménager l’ensemble. On connait le problème de F. Hollande. Son problème c’est à vouloir synthétiser les idées – façon recette normande - et donc ne froisser aucune sensibilité – et elles sont nombreuses à gauche – il a laissé chacun prendre ses aises. Il est du même coup responsable du brouhaha général et du panaché idéologique que nous offre le parti.
Le congrès de Reims ne risque pas non plus de constituer l’événement de cette fin d’année – ni même du mois de novembre, ni même de la semaine 44 - dans la mesure ou ces petites luttes de clans n’intéressent plus personne. Elles lasses les militants et la population de gauche.

Clairement, les problèmes au PS restent entier. Le PS du coup s’excuse – et ne présente pas ses excuses, car il n’attend pas qu’on les accepte –, souligne qu’il fera le nécessaire et qu’on ne l’y reprendra plus. Que Nenni, on dirait un mauvais plat surgelé. Certes les métaphores ne sont pas très avantageuses, mais que le spectacle offert est médiocre. Il est sans doute moins médiocre qu’a l’UMP ou tout se déroule sur du velours – et dans l’hypocrisie médiatique la plus totale-, mais aujourd’hui les médias ne s’intéressent qu’au PS – en tout cas je prefere leur université d’été au campus bourgeois week end de l’UMP -. Finalement le malheur du PS c’est que le chef ne tient toujours pas ses troupes – les a-t-il seulement tenu un jour ? -. C’est à se demander s’il y a un chef, et ensuite si le nouveau chef fera mieux que son prédécesseur. Oui à la démocratie, non à la cacophonie.

Moi j’aime le PS. Il est important le PS. Pourquoi il est important ? Parce que il est la seule force d’opposition en volume et en valeur susceptible de bousculer la machine UMP – qui nous fait avaler des couleuvres, genre sommet sur l’immigration à Vichy -. Voila, pourquoi il est important de faire en sorte que le parti sorte de son ornière idéologique et parle d’une seule voix. Il ne doit pas non plus laisser le champ libre au NPA, dangereux, nauséabond dans ses idées, voila pourquoi le PS doit retrouver le chemin de la raison.

De fait, Mme Royal peut-elle constitué le meilleur choix ? Si l’on s’en tient a ce qui s’est passé à l’UMP avec l’avènement de Sarkozy – et faire un parallèle entre les personnes-, sans doute oui. Elle personnalisera sans doute trop la fonction mais elle est appréciée des militants, est en rupture relative avec le passé et devrait imposer une politique social démocrate en vogue. Elle serait sans doute le Sarkozy que la gauche attend. Constitue-t-elle donc le meilleur choix ? Non, si on se réfère aux différents courants présents à gauche et au manque de discipline au sein même de l’appareil politique.

Sera-t-elle tenir ses troupes ? Sera-t-elle cassante comme on a pu le prétendre ? Sera-t-elle capable de s’offrir le soutien des éléphants ? Si Mme Royal retient les leçons de la campagne de 2007 et qu’elle modère ses propos sur son alliance avec le MODEM, elle pourrait selon toute vraisemblance être en mesure de minimiser le Tout sauf Ségolène. Si ce front anti-Ségo devait prendre de l’ampleur – au final seul 29% des militants ont voté pour la Motion E – il me semble que Martine Aubry a mi-chemin entre Benoit Hamon et Bertrand Delanoë ferait le meilleur candidat pour le poste sans faire du congrès de Reims un meeting d’élection présidentielle – suivez mon regard -. Finalement, le seul problème de la gauche, c’est que ses leaders croient encore tous sans exception être en mesure d’accéder à la fonction suprême.

mardi 4 novembre 2008

Le erreurs et les errements du Sarkozysme

Une fois n’est pas coutume, et par soucis d’objectivité, je vais m’en prendre au système Sarkozy. Alors c’est vrai, la droite en ce moment est « chiante » à mourir, pas trop de voix discordante, une belle unité de façade – évidemment on se souvient tous de la pseudo université d’été avec son cortège de look « bourgeois week end » - la paix armée d’avec Copé, des votes qui se succèdent sans trop de soucis a l’assemblée, etc. C’est vrai à gauche c’est bien plus palpitant, on sent que ca travaille moins certains dossiers, que le congrès de Reims est dans toute les têtes, que Ségolène crie « fraternité », que Delanoë peine a convaincre l’électorat et que les petites phrases et les meurtres entre amis se succèdent à un rythme plutôt sympathique. La crise financière ajoutant a la diversion, Sarko l’américain fait passer en douce des « couleuvres » que l’électorat avale sans frémir. J’ai envie de dire, Nicolas tu pousses le bouchon un peu loin.

Le premier bouchon qui ne passe pas et pourtant je ne suis pas un chantre de la défense de la communauté juive hexagonale, c’est l’organisation du sommet européen des ministres de l’ immigration à Vichy. Pour le coup, on passe de la couleuvre à l’anaconda. Il a beau dire « Brice » qu’il veut changer l’image de Vichy, ce qui est tout a son honneur, la pilule passe mal. Comment ne pas faire le rapprochement historique avec le gouvernement Pétain. Il ne peut soutenir en outre, qu’il n’avait pas envisagé une polémique potentiel sur le sujet. Aujourd’hui, cela ressemble à un pied de nez aux associations de défense des droits de l’hommes, et un rappel à l’ancien électorat « frontiste » que Sarkozy ne les oublie pas. L’association immigration et Vichy doit faire plaisir à plus d’un retraité votant très à droite, un peu comme si on ouvrait le tiroir au souvenir et qu’une délicate odeur de naphtaline venait embaumé la pièce. Premier point.

Deuxième point, le fameux pragmatisme Sarkozy. Le président est un libéral devenu soudain un socialiste ? Pareil la couleuvre se rapproche de l’anaconda. Au prétexte de pragmatisme, car apparemment le pragmatisme est, une excuse pour tout semble-t-il – Hitler était donc pragmatique ? les juifs le gênaient, il a donc été pragmatique dans sa politique d’extermination -. Les pompiers aussi sont pragmatiques lorsqu’ils interviennent… Vive le pragmatisme. Et vive Sarkozy devenu en un temps record le digne successeur de François Mitterrand, ah non pardon Mitterrand était de droite… Qui parlait de clivage politique récemment… Tout cela pour dire que Sarkozy ne fait plus ce qu’il a dit mais fait ce que les français souhaitent. Certes. Mais pour mémoire, Ségolène avait mené sa campagne en fonction du vent des sondages – éducation militaire, ordre juste et autres balivernes de campagne -, on a bien vu ou cela l’a mené, « fraternité » qu’elle criait…
De fait, on a bien des difficultés à dessiner des courants politiques clairs. Sans parler de « feu » François Bayrou qui nous a quitté en même temps que Gregory Lemarchal finalement, pourtant sa maladie était moins grave, il est indécis et au milieu. Les français n’aiment pas le cœur de la meule.

Troisième point, le vote en toute discrétion façon « l’entrée du service est strictement réservé au membre du personnel » d’une potentielle fin de carrière a 70 ans. La méthode est douteuse mais redoutable et personne n’y trouve à redire. Déjà que ma motivation est parfois quelconque, je n’ose imaginer le même scenario avec trente ans de carrière derrière moi. Vers quelle société la droite nous emmène-t-elle ? Quel modèle nous propose-t-on ? Plus de travail, plus de sécurité, plus de caméras, moins de remboursement, plus de publicité, plus de police, plus de consommation… Désolé mais j’ai des difficultés à rêver. Sarko l’Américain qui prend donc exemple sur le modèle du même nom, devrait tout de même réfléchir plus sérieusement aux dérives du modèle américain. Cette société le fait rêver, pas moi. Pas du tout. Les déséquilibres sociaux qu’engendre la société américaines sont importants, la violence endémique, le manque de protection sociale patent… Milles excuses mais je préfère la France avec ses chômeurs, son déficit, ses « gens pas contents », son agriculture, sa culture, sa douceur de vivre… Mais continuons, encore 4 ans, voire 9 à la tête de l’état pour soit disant rentrer dans les critères de Maastricht et nous proposer une France ou tout est possible.

dimanche 2 novembre 2008

D'u bon usage d'un grand ministre des affaires sociales?

Voila que depuis plusieurs jours je séchais cordialement sur mon prochain sujet. Puis arriva Laurent Fabius sur le plateau du Grand Journal avec son beau costume de droite et sa cravate de gauche pour évoquer sa vision de la crise financière et des décisions prises par Nicolas Sarkozy dans les Ardennes. Il parle bien Laurent Fabius, il est séducteur, il connait son métier et comme Alain Juppé il a le défaut patent d’être tellement brillant qu’il le « crache » à la figure de la population. Ce qui agace et ce qui explique pourquoi sans doute il ne sera jamais élu à la plus haute fonction.
Mais voila, en évoquant l’improbable alliance Aubry – Fabius – DSK, dont le but est TSSMPNPB – tout sauf Ségolène mais pas non plus Bertrand – il eu l’audace de prétendre que Martine Aubry fut un des plus grands ministres des affaires sociales de la Ve République. En tant qu’observateur de la vie politique française et en essayant toute proportion gardée de rester objectif, je ne partage pas cette analyse. Evidemment, cette phrase est passée inaperçue dans la dialogue avec les journalistes mais comment croire et faire croire que Martine Aubry « Madame 35 Heures » puisse etre un grand ministre des affaires sociales. Il est la peut être le problème de la gauche – mais aussi de la droite et des hommes politiques en général -, c'est-à-dire l’incapacité a reconnaitre que l’on s’est trompé et qu’aujourd’hui nous ne referions pas les mêmes choses. Comment croire que DSK partage et a partagé une vision semblable sur le temps de travail, lui le nouveau président du FMI, DSK l’américain, le libéral socialiste.

Martine Aubry n’a jamais reconnu et ne reconnaitra sans doute jamais que les 35 heures ont été une réforme contraire à l’avancement économique du pays. Du moins dans sa définition socialiste et idéologique. L’idée de rendre les 35 heures obligatoire résulte d’une insuffisance analytique profonde sur une tendance claire. Des Aujourd’hui, et nous le constatons chaque jour un peu plus, nous sommes contraints de travailler plus sans pour autant gagner plus – on a vite compris que le slogan de Nicolas était de la poudre au yeux, au moins le « manger des pommes » était plus franc -. Evidemment, je dois reconnaitre la pertinence de la reforme sur le plan « qualitatif », il permet à certains de profiter mieux de leur temps libre – moi le premier -, de ne pas se consacrer uniquement au travail. Néanmoins, ce type de politique peut s’appliquer sur une économie en bonne santé, pas sur un pays qui cherche sa croissance depuis plusieurs années. Le caractère obligatoire de la reforme et le climat de défiance de l’époque entre le patronat et le gouvernement n’a rien arrangé a la popularité supposée de la reforme.

C’est pourquoi aujourd’hui, je trouve osé de dire que Martine Aubry fut un grand ministre des affaires sociales. Je ne critique pas la démarche sur les « 35 heures », fort louable mais le caractère contraignant et obligatoire. Pourquoi ne pas avoir laisser les entreprises négocier avec leurs salariés la ou les besoins étaient réels ? Il est sans doute dommageable pour Mme Aubry de n’être reconnu que comme « la Madame 35 heures » alors que d’autres reformes ont été réalisés sous son autorité. Si le ticket qu’elle représente est sans doute le plus pertinent malgré la qualité de la candidature de Bertrand Delanoë, elle représente une opposition systématique à la politique du gouvernement. C’est normal me direz vous, elle est dans l’opposition. Mais… les clivages agacent les français aujourd’hui, ils ne souhaitent je crois plus être l’enjeu d’idéologies opposées surtout pendant cette période d’incertitude économique. Il est clair qu’elle est capable de rallier une grande partie de la gauche sur son nom, mais insuffisamment sur sa candidature supposée a l’élection présidentielle.