mardi 17 février 2009

Besancenot ou le nouveau Le Pen.

Je sais ce que vous allez dire, le titre est volontairement racoleur voire scandaleux, comment puis je oser comparer un homme qui prétend défendre des valeurs de gauche et un homme qui nie l’existence des chambres à gaz. Tout simplement parce que ces gens sont la lie, le bas du panier de notre système politique. Tout d’abord, ils méprisent assez ouvertement la démocratie, dans le fonctionnement même de leur parti, encore que le FN a eu la volonté d’accéder au pouvoir alors que le NPA et son leader n’ont aucune velléité de gouvernance.

Les deux ont en commun de s’agiter et de jouer le coup médiatique mais autant le discours raciste, passéiste et antique du FN sent le réchauffé, autant le discours pseudo-révolutionnaire de Besancenot trouve un écho dans une frange de la population enfermée dans une paupérisation croissante. Et le danger est clairement là. Et avéré.
Autant Arlette Laguiller m’inspirait une grande sympathie par la symbolique et la constance de son combat mais aussi le respect du suffrage universel, autant Besancenot ne m’inspire guère que le dédain et la crainte d’un discours qui peut sonner juste mais qui dérape sans cesse. Son antisémitisme avéré est par ailleurs dangereux et il risque rapidement de devenir un parti communautariste, refuge d’une frange de la population musulmane – ce que l’appelle les barbus - qui croit que tout le pays « France » leur en veut et ne les acceptent pas. Sarkozy a tué Le Pen, certes. Mais Sarkozy a crée Besancenot, et sur ce point comme j’ai déjà pu le mentionner dans mes articles précédents, il sera beaucoup plus difficile à éliminer. Loin de moi de prêter à Mr Sarkozy, une ignorance totale de la situation à la gauche de la gauche, il est trop malin pour cela, mais ne sous estimons pas de manière naïve l’impact d’un « Olivier Besancenot » ?

Avoir des idées droitières et un tantinet populiste ne coute pas grand-chose idéologiquement et politiquement à un homme de droite. Il s’agit simplement de s’assumer en tant qu’homme de droite et crever les abcès idéologiques dont la droite avait peur pendant des années. Mais avoir des idées d’extrême gauche pour un homme de droite, sent le piège électoraliste à plein nez, et peu d’électeurs risquent de s’y retrouver. De fait, le désastre « PS », son absence sur le terrain médiatique, la déroute du « PCF » et la multiplication des partis de gauche ne sont que le terreau pour faire grandir la « petite graine » NPA. Mélenchon le dit si bien « Mais que veux Besancenot » ? Le crédit que lui apporte la presse est inquiétant et son coté « cheval blanc destrier » le ferait passer pour sympathique et populaire. Un capital sympathie qui ne cesse de croitre dans une population meurtrie dont plus grand monde ne s’occupe. L’entêtement idéologique du gouvernement à stimuler l’investissement en se persuadant qu’il s’agit de la seule mesure valable fait l’effet d’un « trampoline » pour les idées du NPA.

Pourquoi ne pas augmenter les salaires ? Du moins, pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? En quoi, payer bien les gens est un crime économique ? Et ce n’est pas la marionnette « Parisot » avec son discours cartographié qui portera haut l’image du patronat. Il me semble – mais mon analyse est bien modeste – qu’il aurait été judicieux – surtout quand on parle pouvoir d’achat Mr le Président – d’augmenter les salaires à votre arrivée à l’Elysée. Vous avez beau jeu de maitriser votre communication, il en ressort que vous avez augmenter votre salaire, avez petitement tenter d’améliorer notre pouvoir d’achat mais que surtout vous avez fait des cadeaux aux plus riches. Que cela soit vrai ou faux, les « rumeurs » vous donnent tort Mr Le Président. Alors ne vous étonnez pas que le facteur sonne deux fois à votre porte !

jeudi 5 février 2009

Derrière le Panglish, l’homme évolue…

Je lisais USA Today il y a quelques temps de cela et une brève mettait en avant la progression du Panglish, celui que certains appelaient le « globish », en d’autres termes « Global English ».
Ma réflexion est la suivante, l’homme est-il aujourd’hui parvenu à inventer un langage universel compris de tous ? Le Panglish est-il aujourd’hui Le moyen de communication le plus répandu entre nous tous, et de fait ne serait-ce pas plus justement une des inventions de notre siècle ? L’homme démontre –t-il sur ce point sa capacité à évoluer de manière rationnelle et mesurée ? Pour moi, la réponse est oui. Je crois que personne ne mesure ou n’a mesuré l’avènement de ce panglish dont les bases sont l’anglais et dont les racines sont multiples, car nombreuses sont les langues d’influence telles le français, l’italien, l’allemand. Qui en parlant avec des anglais ou des européens, n’a pas été surpris d’entendre quelques mots de français rentré dans le vocabulaire commun du panglish car sans doute plus parlant que leur équivalent anglo-saxons. Imaginez qu’aujourd‘hui, le Panglish est le seul moyen de communication garantie avec presque « tous » les humains de notre planète. Songez que derrière cette modeste réflexion, nous sommes les spectateurs d’une évolution majeure de la race humaine, identique sans nul doute à ce que fut la posture debout au temps de l’homme préhistorique. C’est une évolution qui peut sembler anodine mais il faut bien comprendre que l’ homme est parvenu dans un temps finalement très court – entre 50 et 100 ans avec une nette accélération ces 20 dernières années - à trouver un langage commun, plutôt simple à apprendre et qui permet aujourd’hui à notre civilisation d’évoluer considérablement.

Les plus grincheux diront et les plus érudits fustigeront sans doute mon ignorance en soulignant qu’en son temps le grec ou le latin étaient aussi des langues universelles. Certes, mais combien de personnes parlaient le grec ou le latin, quand près d’un tiers de la population mondiale – soit 2 / 3 milliards de personnes – parlent plus ou moins correctement le panglish. J’imagine que le panglish avec la croissance chinoise et le poids croissant du pays dans les échanges mondiaux verra son vocabulaire enrichi de quelques mots. Mais je vois difficilement le panglish – qui changera de nom encore peut être et qui sans nul doute continuera son évolution – disparaitre, tant il permet au monde dans son ensemble d’échanger et de se comprendre.

mercredi 4 février 2009

Nicolas, président de tout mais aussi de rien finalement…

Ok, je vous l’accorde mon titre est facile, je cherchais une formule un peu coup de poing, et surtout pas celle-là d’ailleurs mais bon qui s’en soucie, je n’ai qu’un lecteur assidu en la personne de MON ami Alan, merci encore d’être aussi fidèle à mon cortège d’infamies et d’insultes envers notre classe dirigeante.

Soit. Revenons délicatement à mon sujet favori et celui des médias, la vie trépidante de Nicolas Bonaparte. Je tiens d’ailleurs à souligner que le numéro du point consacré a Nicolas Bonaparte était quand même sacrément tiré par les cheveux. J’ai quelques difficultés à trouver de vrais points communs entre les deux hommes et ce malgré l’admiration connue et reconnue de notre président pour le dernier empereur. Disons que ce n’est pas comme si Nicolas Sarkozy et Napoléon étaient nés le même jour de la même mère, qu’ils habitaient dans la même maison, qu’ils aient fréquenté les mêmes instituts bourgeois cathos je-ne-sais-quoi. Et les comparaisons subtiles m’emmerdent profondément et pour le dire tout-de-go, c’est quand même pas flagrant même si c’est subtil. De fait, ceux qui me connaissent, diront « t’es vraiment un bourrin », oui je suis un bourrin mais arrêtons de comparer nos dirigeants avec des figures historiques, et pourquoi pas Ségo avec Jeanne d’Arc ou n’importe quelle madone illuminée – tient j’ai le sentiment que c’est déjà le cas -. Bref, je remarque que je m’éloigne de mon sujet du jour, Nicolas président de tout. Président de tout car Nicolas est président de la république, mais aussi et cela est plus gênant président de l’UMP. Je m’explique. Il était une fois un nouveau président qui lors de son élection disait « je serais le président de tous les français (…) ». Soit. Au passage il a aussi dit qu’il « a dit ce qu’il ferait et qu’il ferait ce qu’il a dit ». Amen

Recentrons le débat.
L’UMP est-il donc le parti de tous les français ? Inviter les députés de la majorité à l’Elysée au frais du contribuable est-ce inviter ceux qui représentent tous les français ? Tous les français portent-ils des tailleurs Chanel et des vestes de chasse ? A ces 3 questions, la réponse est clairement non. De fait Nicolas Sarkozy doit-il – mais en est il capable ? – prendre ses distances avec l’UMP pour ne pas confondre les genres ? Je pense que oui, ne serait-ce que parce que Mr Sarkozy à capitaliser sur son nom et non pas sur l’UMP. Certes sa stratégie de populariser l’UMP est plutôt pertinente mais elle présente des risques, celui majeur de braquer une partie de sa « clientèle », celle qui ne vote pas systématiquement à droite. Certes le socle des sympathisants de droite est bien au chaud, satisfait de sa « bonne » politique droitière mais ce qui a fait gagner Nicolas c’est cette stratégie « ratisse large » avec quelques prises symboliques à gauche. Il serait donc judicieux à mon sens – encore faudrait il que je sois un quelconque stratège de l’Elysée – que Nicolas Sarkozy laisse à XB – comprenez Xavier Bertrand – le soin de remettre l’UMP en ordre de marche pour 2012. Ma question est la suivante à ce propos : Nicolas Sarkozy peut il avoir peur des ambitions de XB ? A en croire, son attitude « l’UMP c’est mon jouet » on peut se poser la question. Et de façon légitime. A-t-il sous estimé les ambitions de XB et de Jean François Copé ? Je ne crois pas, et voila pourquoi il fait tout pour garder la main sur la parti de la majorité. La bataille de 2012 risque d’être âpre… façon Primaire au PS… Ah si j’oubliais il n’y a pas de primaire à l’UMP… problem solved !!!