dimanche 2 novembre 2008

D'u bon usage d'un grand ministre des affaires sociales?

Voila que depuis plusieurs jours je séchais cordialement sur mon prochain sujet. Puis arriva Laurent Fabius sur le plateau du Grand Journal avec son beau costume de droite et sa cravate de gauche pour évoquer sa vision de la crise financière et des décisions prises par Nicolas Sarkozy dans les Ardennes. Il parle bien Laurent Fabius, il est séducteur, il connait son métier et comme Alain Juppé il a le défaut patent d’être tellement brillant qu’il le « crache » à la figure de la population. Ce qui agace et ce qui explique pourquoi sans doute il ne sera jamais élu à la plus haute fonction.
Mais voila, en évoquant l’improbable alliance Aubry – Fabius – DSK, dont le but est TSSMPNPB – tout sauf Ségolène mais pas non plus Bertrand – il eu l’audace de prétendre que Martine Aubry fut un des plus grands ministres des affaires sociales de la Ve République. En tant qu’observateur de la vie politique française et en essayant toute proportion gardée de rester objectif, je ne partage pas cette analyse. Evidemment, cette phrase est passée inaperçue dans la dialogue avec les journalistes mais comment croire et faire croire que Martine Aubry « Madame 35 Heures » puisse etre un grand ministre des affaires sociales. Il est la peut être le problème de la gauche – mais aussi de la droite et des hommes politiques en général -, c'est-à-dire l’incapacité a reconnaitre que l’on s’est trompé et qu’aujourd’hui nous ne referions pas les mêmes choses. Comment croire que DSK partage et a partagé une vision semblable sur le temps de travail, lui le nouveau président du FMI, DSK l’américain, le libéral socialiste.

Martine Aubry n’a jamais reconnu et ne reconnaitra sans doute jamais que les 35 heures ont été une réforme contraire à l’avancement économique du pays. Du moins dans sa définition socialiste et idéologique. L’idée de rendre les 35 heures obligatoire résulte d’une insuffisance analytique profonde sur une tendance claire. Des Aujourd’hui, et nous le constatons chaque jour un peu plus, nous sommes contraints de travailler plus sans pour autant gagner plus – on a vite compris que le slogan de Nicolas était de la poudre au yeux, au moins le « manger des pommes » était plus franc -. Evidemment, je dois reconnaitre la pertinence de la reforme sur le plan « qualitatif », il permet à certains de profiter mieux de leur temps libre – moi le premier -, de ne pas se consacrer uniquement au travail. Néanmoins, ce type de politique peut s’appliquer sur une économie en bonne santé, pas sur un pays qui cherche sa croissance depuis plusieurs années. Le caractère obligatoire de la reforme et le climat de défiance de l’époque entre le patronat et le gouvernement n’a rien arrangé a la popularité supposée de la reforme.

C’est pourquoi aujourd’hui, je trouve osé de dire que Martine Aubry fut un grand ministre des affaires sociales. Je ne critique pas la démarche sur les « 35 heures », fort louable mais le caractère contraignant et obligatoire. Pourquoi ne pas avoir laisser les entreprises négocier avec leurs salariés la ou les besoins étaient réels ? Il est sans doute dommageable pour Mme Aubry de n’être reconnu que comme « la Madame 35 heures » alors que d’autres reformes ont été réalisés sous son autorité. Si le ticket qu’elle représente est sans doute le plus pertinent malgré la qualité de la candidature de Bertrand Delanoë, elle représente une opposition systématique à la politique du gouvernement. C’est normal me direz vous, elle est dans l’opposition. Mais… les clivages agacent les français aujourd’hui, ils ne souhaitent je crois plus être l’enjeu d’idéologies opposées surtout pendant cette période d’incertitude économique. Il est clair qu’elle est capable de rallier une grande partie de la gauche sur son nom, mais insuffisamment sur sa candidature supposée a l’élection présidentielle.

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