mardi 4 novembre 2008

Le erreurs et les errements du Sarkozysme

Une fois n’est pas coutume, et par soucis d’objectivité, je vais m’en prendre au système Sarkozy. Alors c’est vrai, la droite en ce moment est « chiante » à mourir, pas trop de voix discordante, une belle unité de façade – évidemment on se souvient tous de la pseudo université d’été avec son cortège de look « bourgeois week end » - la paix armée d’avec Copé, des votes qui se succèdent sans trop de soucis a l’assemblée, etc. C’est vrai à gauche c’est bien plus palpitant, on sent que ca travaille moins certains dossiers, que le congrès de Reims est dans toute les têtes, que Ségolène crie « fraternité », que Delanoë peine a convaincre l’électorat et que les petites phrases et les meurtres entre amis se succèdent à un rythme plutôt sympathique. La crise financière ajoutant a la diversion, Sarko l’américain fait passer en douce des « couleuvres » que l’électorat avale sans frémir. J’ai envie de dire, Nicolas tu pousses le bouchon un peu loin.

Le premier bouchon qui ne passe pas et pourtant je ne suis pas un chantre de la défense de la communauté juive hexagonale, c’est l’organisation du sommet européen des ministres de l’ immigration à Vichy. Pour le coup, on passe de la couleuvre à l’anaconda. Il a beau dire « Brice » qu’il veut changer l’image de Vichy, ce qui est tout a son honneur, la pilule passe mal. Comment ne pas faire le rapprochement historique avec le gouvernement Pétain. Il ne peut soutenir en outre, qu’il n’avait pas envisagé une polémique potentiel sur le sujet. Aujourd’hui, cela ressemble à un pied de nez aux associations de défense des droits de l’hommes, et un rappel à l’ancien électorat « frontiste » que Sarkozy ne les oublie pas. L’association immigration et Vichy doit faire plaisir à plus d’un retraité votant très à droite, un peu comme si on ouvrait le tiroir au souvenir et qu’une délicate odeur de naphtaline venait embaumé la pièce. Premier point.

Deuxième point, le fameux pragmatisme Sarkozy. Le président est un libéral devenu soudain un socialiste ? Pareil la couleuvre se rapproche de l’anaconda. Au prétexte de pragmatisme, car apparemment le pragmatisme est, une excuse pour tout semble-t-il – Hitler était donc pragmatique ? les juifs le gênaient, il a donc été pragmatique dans sa politique d’extermination -. Les pompiers aussi sont pragmatiques lorsqu’ils interviennent… Vive le pragmatisme. Et vive Sarkozy devenu en un temps record le digne successeur de François Mitterrand, ah non pardon Mitterrand était de droite… Qui parlait de clivage politique récemment… Tout cela pour dire que Sarkozy ne fait plus ce qu’il a dit mais fait ce que les français souhaitent. Certes. Mais pour mémoire, Ségolène avait mené sa campagne en fonction du vent des sondages – éducation militaire, ordre juste et autres balivernes de campagne -, on a bien vu ou cela l’a mené, « fraternité » qu’elle criait…
De fait, on a bien des difficultés à dessiner des courants politiques clairs. Sans parler de « feu » François Bayrou qui nous a quitté en même temps que Gregory Lemarchal finalement, pourtant sa maladie était moins grave, il est indécis et au milieu. Les français n’aiment pas le cœur de la meule.

Troisième point, le vote en toute discrétion façon « l’entrée du service est strictement réservé au membre du personnel » d’une potentielle fin de carrière a 70 ans. La méthode est douteuse mais redoutable et personne n’y trouve à redire. Déjà que ma motivation est parfois quelconque, je n’ose imaginer le même scenario avec trente ans de carrière derrière moi. Vers quelle société la droite nous emmène-t-elle ? Quel modèle nous propose-t-on ? Plus de travail, plus de sécurité, plus de caméras, moins de remboursement, plus de publicité, plus de police, plus de consommation… Désolé mais j’ai des difficultés à rêver. Sarko l’Américain qui prend donc exemple sur le modèle du même nom, devrait tout de même réfléchir plus sérieusement aux dérives du modèle américain. Cette société le fait rêver, pas moi. Pas du tout. Les déséquilibres sociaux qu’engendre la société américaines sont importants, la violence endémique, le manque de protection sociale patent… Milles excuses mais je préfère la France avec ses chômeurs, son déficit, ses « gens pas contents », son agriculture, sa culture, sa douceur de vivre… Mais continuons, encore 4 ans, voire 9 à la tête de l’état pour soit disant rentrer dans les critères de Maastricht et nous proposer une France ou tout est possible.

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