lundi 15 décembre 2008

Les questions de société a l’UMP.

Certains fustigeront le cote très sérieux voire austère de mon approche journalistique sur le sujet du jour, mais je fais suite à de « presque » vives critiques à l’encontre de mes articles précédents. Il est vrai que mon potentiel « futur » métier ne consiste uniquement à martyriser les gouvernants mais plutôt d’analyser avec sérieux et rigueur les mutations du paysage politique. Voila pourquoi aujourd’hui je souhaite aborder ce sujet qui contrebalancera la cacophonie à gauche et rétablira une once de vérité, parce que à droite aussi parfois les gens se divisent. A mon avis d’ailleurs, c’est pire car c’est un peu comme flatuler dans du velours. A droite c’est « je déteste » mais de manière cordiale avec mon foulard et ma chemise vichy, mon pantalon feu de plancher et mon nom de famille à particule – encore que je fais l’impasse sur les vaguelettes sarkozyste dans les cheveux -

Revenons au sujet du jour. Je fais suite à plusieurs interviews données par Jean François Copé sur le sujet ou il aborde les divisions sur les questions de société au sein du parti majoritaire. On le voit aujourd’hui, l’UMP se divise sur plusieurs de ces sujets – brulants - et notamment sur le travail le dimanche. Je dois tout de même concéder à la droite, l’audace d’aborder des sujets aussi polémique sans démontrer d’arrière pensées politiques – là je suis soit crédule soit idiot, car des arrières pensées politiques, il y en a toujours surtout à droite -. Sur cet aspect, la droite a clairement fait sa mutation a contrario de la gauche, qui bien mal inspirée de vouloir tenir la distance du pouvoir, rechigne à aborder et débattre de sujets polémiques – encore que je m’engage sur un terrain glissant mais c’est en tout cas l’impression qui semble prévaloir-. Comme si selon les penseurs du PS, il y avait des sujets qui ne devaient pas être discuter ou débattus. Je crois pourtant, et ce n’est pas être libéral que de dire cela, que tous les sujets doivent être abordés et c’est prendre les français pour des chèvres que de croire qu’ils sont totalement hermétiques au changement, la preuve flagrante étant la dernière élection présidentielle.
Mr Copé à la délicatesse de ne pas aller trop loin dans l’exposition du sujet, mais clairement cette polémique interne au parti présidentiel met en lumière deux courants distincts, les libéraux – C. Goasguen, P. Marini - et les conservateurs chrétiens – C. Boutin -. Difficile sur ce sujet de trouver un terrain d’entente dans la mesure ou je vois difficilement les conservateurs sacrifier le sacro saint repos dominical consacré à la messe pour une hypothétique augmentation du pouvoir d’achat. D’autant plus, que je doute de la popularité d’une telle mesure sur la durée. Elle doit je crois être souple dans son application comme ne l’a pas été à titre d’exemple la loi sur les 35 heures. C’est d’ailleurs ce que propose Mr Copé, une sorte de consensus, mou pour certains, qui ne résoud rien pour d’autres.
Bizarrement, l’empirisme en France n’est pas vraiment la panacée, pourtant l’ouverture le dimanche a démontré sous divers aspects de bon et de mauvais points. Aux députés de trouver un juste milieu, et si ce juste milieu avait été trouvé par Mr Copé ?

Le débat sur le travail le dimanche n’est qu’une petite partie des divisions du parti sur l’idéologie sociétale. Cela ne fait qu’alimenter le débat existant au sein du parti sur toutes les questions relatives au mariage, à l’homosexualité, l’homoparentalité, l’éducation. En effet, j’imagine difficilement Mr. Sarkozy ne pas évoluer sur de telles questions – eu égard par ailleurs l’influence grandissante de Madame – et ne pas lancer des pistes de réflexion sur des sujets plus sensibles. Je n’évoque pas non plus l’euthanasie qui fait débat à droite comme à gauche et qui montre dans une certaine mesure – mais c’est une opinion personnelle – l’archaïsme relatif de la classe politique à l’égard du suicide assisté. Cela dénote je crois un décalage entre la classe politique et sa capacité à juger le degré de tolérance de la population française à l’égard de questions nouvelles. Sur l’euthanasie, le gouvernement accouche d’une souris alors que le débat en lui-même n’est pas clos. Notre population vieillit, c’est un fait, et la question se posera de nouveau. Au-delà de l’UMP, et en regardant la classe politique dans son ensemble, il semble que les questions de société soit un facteur de division assez net. D’autant plus que les français sont peut être prêt à évoluer sur beaucoup de questions, preuve de la prise de conscience du monde changeant qui nous entoure.

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