mercredi 15 avril 2009

Brouillon de culture

Voila. Le retour du bloggeur fou. Après quelques semaines de rush, de travail et de bataille contre la crise, j’ai quelques minutes pour écrire à nouveau. Les sujets sont nombreux car j’ai pu à plusieurs reprises m’étouffer de la connerie humaine. Je voulais d’abord évoquer la télévision.

Quand j’entends certains dirent que c’est un média de masse, j’ai envie de dire « média de masse, mes fesses ! » Depuis quand la télé est un média de masse. Au lieu d’être le dernier lieu de réunion des classes, elle n’est qu’un relai de la fragmentation sociale de notre pays. J’irais même jusqu'à évoquer la notion de segmentation sociale. Le diktat publicitaire auquel nous assistons depuis l’avènement de l’internet segmente encore un peu plus l’audience télévisuelle. Au lieu de fédérer autour d’un programme, la télé séduit d’abord les ménagères entre 18 et 20 heures, les ignorants entre 21 et 23 heures et les bobos entre minuit et 2 heures du mat’. Les fervents défenseurs du petit écran crieront au scandale, au brulot idéologique, mais c’est pourtant la triste réalité.
Aujourd’hui, qui peut citer un média qui ne segmentent pas son audience ? Comme dans l’automobile, il y a ceux qui roulent en Logan, ceux qui conduisent une épave, ceux qui roulent en Mini… La télé n’est aujourd’hui qu’un damier publicitaire sur lequel il faut placer des produits qui répondent à un cible et une segmentation précise et bien définie. Il n’existe de fait, plus de programme sauf peut être le « journal de 20 heures » qui réunissent plusieurs couches sociales. Les gens ne se mélangent plus au dehors, mais ne se mélangent plus au-dedans. Le communautarisme total est sous nos yeux. Mr Sarkozy peut crier au loup, fustiger le communautarisme, prêcher pour un CFCM ou autre CRIJF, mais les politiques successives de la droite portent la responsabilité de cette situation. La mercantilisation à outrance des médias, la mise en concurrence des annonceurs a aboutit a cette dérive, a cet excès qui fait que la télé n’est qu’un défilé commercial permanent. La réforme de la télé publique peut elle aller dans le bon sens et permettre d’oublier la notion de « consommation » ? Nous verrons… il est tôt pour se prononcer. Néanmoins cette réforme pourrait aller dans le bon sens, si le manque à gagner était compenser à plein. Il ne s’agit pas de supprimer la publicité et de proposer des programmes au rabais ! C’est un peu le serpent qui se mord la queue...

1 commentaire:

Calirel a dit…

Contente de pouvoir lire ce nouveau billet, je vois que tu fais ton retour du mort-vivant du blog :) C'est cool. Et intéressant en plus. La télé est un média vraiment particulier, qui peut être à la fois très enrichissant et complètement anéantissant, si tant est qu'on préfère regarder Envoyé Spécial, France 24 English ou la Cinqième à la place de Bones ou La Nouvelle Star. Le tout avec un même bouton et un même 'poste'. Quant au problème de la pub, pfff, c'est comme en magazine : à la fois on aimerait bien s'en passer et à la fois c'est quand même ça, en partie, qui fait vivre le support... Satanée complexité. Des bises. Claire.