mardi 14 octobre 2008

Pas de soutien a Marina Petrella

Le soutien a Marina Petrella est-il un soutien « de gauche » ; ce même soutien qui fait que la gauche – que ce soit la gauche de la gauche ou la droite de la gauche - perd sur le terrain de l’ordre depuis l’élection de J. Chirac.
En réfléchissant posément les choses, il est facile de se rendre compte que la polémique sur la « libération » de Marina Petrella a en commun avec les émeutes dans les banlieues, ce sentiment de défense du coupable qu’entretient la gauche depuis longtemps. Il est évident que je ne prêche pas la paroisse de l’UMP mais j’essaie simplement de comprendre ce qui fait qu’aujourd’hui, l’électorat de droite reste a droite ou qu’une partie de l’électorat de gauche se résolve a voter pour l’UMP. L’insécurité médiatique qui prend place chaque jour sur notre téléviseur n’y est sans doute pas étranger… et la population de demander pour plus d’ordre et de sécurité. Oui, Oui, le français est honnête même si cela peut surprendre.

De fait, comment se retrouver dans certaines valeurs de la gauche de la gauche – et que ne dénonce pas clairement la droite de la gauche – notamment de défense du coupable désigné. Que je sache Marina Petrella s’est rendu coupable d’assassinats au sein des Brigades rouges, elle a été condamnée pour ces actes. Quelle aurait été notre réaction si Khaled Kelkal – l’auteur des attentats du Metro Saint Michel – avait trouvé refuge en Italie puis bénéficier d’une clause de libération humanitaire.
Les plus à gauche diront que je pratique un populisme de caniveaux et trivial, mais dire que quelqu’un est coupable car c’est le cas, n’est pas une idéologie de droite, c’est simplement idéo-logique.

Pourtant rien ne justifie un tel revirement d’opinion malgré l’état de sante de la terroriste. Il ne s’agit pas d’un problème « d’humanité » mais d’idéologie. Le sujet fut le même a l’époque des émeutes, ou la gauche, tout du moins une partie de la gauche fustigeait le comportement du gouvernement en arrivant même a légitimer les exactions des jeunes. Alors oui, les jeunes dans les banlieues sont livrés a eux même, sans travail dans des ghettos totalement coupés de la vie de la cité - au sens philo du terme -, mais est-ce une raison pour en arriver a une telle dimension de violence, et est ce normal que certains cadres de gauche trouvent des justifications a ces comportements. De fait, la brèche avait été habilement exploité lors de la campagne présidentielle ou Sarkozy soulignait qu’il n’était pas du coté de « ceux qui ne payaient pas leur ticket ». Les exemples sont nombreux, exemples ou la gauche se met du coté du coupable pour lui trouver des excuses – tels les affrontements en Gare du Nord lors de l’interpellation d’un resquilleur – ou encore le pseudo embarras de Besancenot avec l’ancien leader d’Action Direct. Et cette philosophie de défense systématique des « méchants » mais « opprimés » ne plait pas a une bonne partie de la population, qu’elle soit de droite ou de gauche.

Cette idéologie de recherche permanente d’excuses agace plus d’un électeur et expliquerait notamment pourquoi et pour longtemps la gauche ne pourra re-séduire l’électorat de droite. Elle y était pourtant parvenu sous Mitterrand – qui aurait pratiqué une politique de droite d’après la légende -. Depuis, la gauche reste campé sur ce militantisme insécuritaire – il est interdit d’interdire - étudiant et naïf sans prendre la mesure des conséquences politiques. Ségolène Royal s’est pourtant risqué sur le terrain glissant du populisme, notamment avec les camps militaires, mais difficile de croire a un discours approximatif qu’elle ne pratiquait que depuis quelques mois. Ce que je vais écrire me terrifie, mais les thèmes de l’insécurité, de la sécurité, de l’ordre sont des thèmes que Nicolas Sarkozy transpire, des thèmes qu’il pratique depuis des décennies. Ils sont des thèmes naturels de la droite que la gauche n’a jamais souhaité abordée de manière frontale. Et l’électorat ne s’y trompe pas. Est-ce a dire que la gauche est refugiée depuis la disparition de Mitterrand dans une puberté post Mai 68 ? Non, simplement elle se refuse a travailler des thèmes sensibles, qui font débat en son sein et qu’elle considère comme nauséeux. Si le PS veut retrouver une crédibilité sur ces thèmes spécifiques, il doit opérer sa mutation sur ces sujets et les aborder de front. La simple polémique ou dénonciation ne suffira pas a crédibiliser le PS sur ces sujets, qui sont devenus le champ d’action – ou d’exaction – unique de l’UMP.

Alors Messieurs de la gauche, Réagissez !!!

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