mardi 9 juin 2009

Européennes 2009 ou Le manuel du parfait perdant

Forcément, je me devais de reprendre du service après les élections européennes. Quelle plus belle opportunité que le scrutin « continental » pour vilipender la classe politique ? J’entends dans les médias, l’UMP se félicité de son « succès », mais je n’entends pas l’UMP sur le thème de l’abstention… 60% de non votants, forcément on parlera moins de succès. En effet, ramener à l’ensemble de la population européenne, cela voudrait dire que 2 européens sur 10 ont voté. Quelle représentativité ! Je suis mal placé pour critiquer les abstentionnistes, je ne me suis pas déplacé mais que l’on ne s’y trompe pas, l’Europe ne concerne que ceux qui s’y intéresse et que ceux qui siègent au Parlement. C’est à se demander si l’Europe est un problème de riche ?

J’ose à peine évoquer la déroute du Parti Socialiste qui s’enfonce encore un peu plus dans la crise. Incapable de modifier ses « vilaines » habitudes, incapable de se rassembler ou même de fédérer son électorat – ne nous y trompons pas, c’est l’électorat de gauche qui s’abstient – il feint de découvrir l’ampleur du naufrage. Personnellement, j’ai peur de la suite… Une démocratie saine se prévaut d’une opposition forte et structurée. Aujourd’hui la gauche nous présente un visage pluriel et pluraliste qui ne séduit ni sur le papier ni dans les urnes. Il manque à la gauche un leader que n’incarne pas Martine Aubry. Les Royalistes peuvent faire le forcing pour leur pouliche, rien n’y fait, son absence de la scène européenne et de la campagne démontre son désintérêt pour la chose. Le PS aujourd’hui cesse d’exister et risque comme le soulignait fort justement Pierre Moscovici, risque de disparaitre au profit d’une gauche extrême (mais divisée) dont la capacité à gouverner un pays reste largement à démontrer. La France d’aujourd’hui démontre un visage démocratique bien morcelé sur sa gauche ce qui d’un point de vu politique n’est pas le plus judicieux pour Nicolas Sarkozy. Comment se satisfaire de la déconfiture de l’opposition, comment démontrer l’éclat de sa victoire dans ce cas ? La maison PS prend l’eau et personne n’écope, tout le monde attend sur le pont que le Capitaine ou les Capitaines prennent une décision. Mais à force de synthèse, la cale se remplit, le bateau coule mais laissons le couler car nous ne sommes pas d’accord sur la manière d’évacuer l’eau.

Le PS esseulé ne survivra pas. Seule une alliance, par exemple – Verts – PS – Modem – pourrait barrer la route à l’UMP en constituant une opposition crédible au gouvernement. 2012 approche mais aucun pourparler ne semble s’être engager en ce sens. La prochaine échéance électorale ressemble à un boulevard et personne à gauche ne semble réellement prendre la mesure des choses. L’entêtement qu’à le PS a s’enfermer dans ses contradictions relève de la bêtise humaine. La difficulté qu’à le PS à faire émerger de nouvelles personnalités (pourtant nombreuses) est symptomatique de son archaïsme. Ils ont pourtant l’air compétent les « jeunes » ou les inconnus brillants du parti : Vincent Peillon, Harlem Désir, Manuel Valls, Benoit Hamon…

Deux ans déjà que le PS parle de rénovation… A croire que le devis n’a pas encore été signé. Il faut changer de prestataire alors !

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