mercredi 15 juillet 2009

Le choc des mots

Pèle mêle, je reviens sur les récents soubresauts de l’actu pour la commenter avec autant de cynisme que de mauvaise foi.

Tout d’abord, un peu ras le bol d’entendre Nicolas Sarkozy l’Hyper président. Pourquoi ne serait il pas un super premier ministre ? François Fillon n’étant qu’un super intendant…
Finalement, à force de prendre les décisions pour les autres, de mener et d’appliquer la politique gouvernementale, il en devient un super premier ministre. Le piège ne se referme-t-il pas d’ailleurs sur Mr Sarkozy ? Les gens verront ils toujours en lui un présidentiable ? J’avais parler de mauvaise foi pour mémoire (cf. 2 lignes au dessus). Evidemment qu’il verront un hyper président mais en analysant de plus près je m’étonne que personne n’ait abordé le sujet du super premier ministre. Cela me parait tellement flagrant… et j’imagine le malaise permanent de Mr Fillon à jouer les Mr « Email Diamant » je souris et je me tais. Si l’unité politique est à ce prix pourquoi pas, mais c’est à se demander ce que la démocratie a de réel.

Dois je encore faire mes choux gras de la débandade de la gauche… on ne relève pas un animal blessé… parfois je me dis « merde » ils s’oublient chaque jour un peu plus au PS… une entreprise qui se laisse aller de la sorte a de fortes chances de fermer ses portes. La crise est économique, pourtant celle qu’affronte le PS est identitaire, politique et idéologique. Et l’impression navrante et navrée que la solution n’est pas au prochain numéro. Comment les sommer de réagir ?

Ca y est la droite à son Jack Lang… Frédéric Mitterrand pourrait devenir le ministre de la culture que la France de droite (pour satisfaire celle de gauche, car la droite n’aime pas la culture et les arts.. attention attentat d’idée) attend depuis des années. Disons que Albanel, Donnedieu de Vabres ou Aillagon n’ont jamais fait rêver le peuple de gauche, et la prise de guerre « F. Mitterrand » est beaucoup plus symbolique et stratégique qu’il n’y parait. Comment ne pas y voir par delà le label « Mitterrand » la possibilité pour la droite de proposer enfin une compétence culturelle de premier ordre (plutôt qu’un incompétence comme ses prédécesseurs) et de rallier quelques voix de gauche supplémentaire. Enfin la droite fait honneur à la culture, là ou souvent la gauche paraissait exceller. Inattaquable, F. Mitterrand ? Non , mais en tout cas, consensuel et connaisseur. Homme de Télé, homme de lettre, il incarne ce que Jack Lang incarnait il y a près de 15 ans, un « dandysme » affiché, une certaine idée française de la culture et une profonde admiration pour la folie artistique sous des dehors « mocassins + chemises de chasse » (chemise vichy pour Mr Lang).
Bravo, à Mr Sarkozy, mais aussi bravo à Carla pour cette influence non « polluante » qui permet à son président de mari pour ne plus passer pour le bourrin parvenu et bling bling de ses débuts. Cécilia en aurait fait un « rouleau compresseur », Carla le transforme en « tondeuse solaire ». Comme une tendance, Nicolas Sarkozy évolue avec son temps sans pour autant arborer la maladresse d’un J. Chirac qui plait aujourd’hui mais qui déplaisait tant hier.

Voila ma chronique du mois est terminée, mes idées sont volatiles et le week end a été long.

vendredi 12 juin 2009

Le reservoir a idée du PS est vide... Flute, encore une défaite à l'horizon

L’émission Envoyé Spécial d’hier soir fut riche d’enseignement. Intéressant de découvrir en détail cette inconnue « Martine » Aubry. Comme disait il y a quelques temps de cela une certaine Ségolène, qui connait « Martine Aubry » ? On y découvre une femme politique plutôt attachante doté d’une personnalité affirmée et qui déborde ou tout du moins semble déborder de compétences sur la municipalité Lillloise. Une sorte de laboratoire de « l ’Aubrysme », un terme qui d’ailleurs revient à plusieurs reprises dans le reportage. Le sujet a le mérite et la qualité de montrer la différence entre la « Martine » de Paris et celle de Lille. Et c’est précisément sur ce point que je souhaite m’attarder. En effet, comment se convaincre de la survie politique du PS ou encore de la modernité de ses idées quand on voit dans quel marasme psychologique se trouve le premier secrétaire dès que celle-ci franchit la rue de Solférino. Au cours du reportage les réunions semblent s’enchainer et le constat qui me vient en tête est le suivant : Les socialistes sont les champions de l’analyse politique, ils ont une très belle lecture de leur situation mais semblent incapables d’appliquer les décisions qui s’imposent ou même d’imposer l’idée qui fera mouche auprès de l’électorat populaire. Martine Aubry est pourtant le candidat idéal pour faire le job, sobre et sérieuse, rigide ce qu’il faut pour s’imposer et faire des choix, elle est aujourd’hui la seule sans doute à pouvoir incarner le Premier secrétaire dans la configuration actuelle. Problème, le refus de présidentialisation du parti et l’absence de leader est aujourd’hui le chemin de croix du PS. En effet, Martine est parfaite pour ne pas devenir président de la République. N’y a-t-il pas déjà dès le mode de désignation ou le mode de fonctionnement un problème d’affirmation du leadership ?

Aujourd’hui, les choses sont plutôt simples, l’ensemble du bureau politique fait le constat que le PS n’attire plus son électorat de jadis, que son « charisme » naturel d’opposition s’est fortement émoussé et que ses idées ne séduisent pas. Problème, depuis le 21 Avril 2002, le PS ne s’est vraiment jamais remis de cette débâcle (oh cela ne doit pas être la première fois que j’évoque la chose). Et la droite a su avec brio et justesse appuyer sur la plaie…

Aujourd’hui la situation du PS comme je le soulignais est préoccupante. Pas de leader médiatique, pas de leader dans les idées ni dans les esprits, pas de grand communicant, bref pas d’homme politique moderne comme peut l’être un Nicolas Sarkozy susceptible d’embraser et de passionner l’électorat. Le PS n’a jamais gagner la bataille des riches mais est en train de perdre celle des pauvres. De fait, les formations qui gravitent dans la galaxie PS picorent ses voix chaque fois un peu plus. Le refus par ailleurs de Cohn-Bendit d’allier ses forces pour créer un grand parti d’opposition risque de rendre la tache de Martine un peu plus difficile encore. Les derniers votants au PS sont les fonctionnaires et les profs, nantis d’une France post soixante-huitarde qui refuse de mouiller le maillot comme les autres, qui ne voit qu’acquis et luttes sociales et qui parle d’un pouvoir d’achat dont elle ne devrait pas se plaindre. Comment ne pas identifier une cruelle opposition entre un électorat d’éduqués / d’érudits et un électorat de sacrifiés du capitalisme – les ouvriers - qui a le sentiment que le PS ne défend pas ses valeurs avec toute force. Je crois que le conflit des universités est criant de vérité à plus d’un titre. Au lieu d’instrumentaliser profs et étudiants pour défendre l’université, que fait le PS pour défendre la classe ouvrière dans le cadre des licenciements économiques ? Aujourd’hui rien…

mardi 9 juin 2009

Européennes 2009 ou Le manuel du parfait perdant

Forcément, je me devais de reprendre du service après les élections européennes. Quelle plus belle opportunité que le scrutin « continental » pour vilipender la classe politique ? J’entends dans les médias, l’UMP se félicité de son « succès », mais je n’entends pas l’UMP sur le thème de l’abstention… 60% de non votants, forcément on parlera moins de succès. En effet, ramener à l’ensemble de la population européenne, cela voudrait dire que 2 européens sur 10 ont voté. Quelle représentativité ! Je suis mal placé pour critiquer les abstentionnistes, je ne me suis pas déplacé mais que l’on ne s’y trompe pas, l’Europe ne concerne que ceux qui s’y intéresse et que ceux qui siègent au Parlement. C’est à se demander si l’Europe est un problème de riche ?

J’ose à peine évoquer la déroute du Parti Socialiste qui s’enfonce encore un peu plus dans la crise. Incapable de modifier ses « vilaines » habitudes, incapable de se rassembler ou même de fédérer son électorat – ne nous y trompons pas, c’est l’électorat de gauche qui s’abstient – il feint de découvrir l’ampleur du naufrage. Personnellement, j’ai peur de la suite… Une démocratie saine se prévaut d’une opposition forte et structurée. Aujourd’hui la gauche nous présente un visage pluriel et pluraliste qui ne séduit ni sur le papier ni dans les urnes. Il manque à la gauche un leader que n’incarne pas Martine Aubry. Les Royalistes peuvent faire le forcing pour leur pouliche, rien n’y fait, son absence de la scène européenne et de la campagne démontre son désintérêt pour la chose. Le PS aujourd’hui cesse d’exister et risque comme le soulignait fort justement Pierre Moscovici, risque de disparaitre au profit d’une gauche extrême (mais divisée) dont la capacité à gouverner un pays reste largement à démontrer. La France d’aujourd’hui démontre un visage démocratique bien morcelé sur sa gauche ce qui d’un point de vu politique n’est pas le plus judicieux pour Nicolas Sarkozy. Comment se satisfaire de la déconfiture de l’opposition, comment démontrer l’éclat de sa victoire dans ce cas ? La maison PS prend l’eau et personne n’écope, tout le monde attend sur le pont que le Capitaine ou les Capitaines prennent une décision. Mais à force de synthèse, la cale se remplit, le bateau coule mais laissons le couler car nous ne sommes pas d’accord sur la manière d’évacuer l’eau.

Le PS esseulé ne survivra pas. Seule une alliance, par exemple – Verts – PS – Modem – pourrait barrer la route à l’UMP en constituant une opposition crédible au gouvernement. 2012 approche mais aucun pourparler ne semble s’être engager en ce sens. La prochaine échéance électorale ressemble à un boulevard et personne à gauche ne semble réellement prendre la mesure des choses. L’entêtement qu’à le PS a s’enfermer dans ses contradictions relève de la bêtise humaine. La difficulté qu’à le PS à faire émerger de nouvelles personnalités (pourtant nombreuses) est symptomatique de son archaïsme. Ils ont pourtant l’air compétent les « jeunes » ou les inconnus brillants du parti : Vincent Peillon, Harlem Désir, Manuel Valls, Benoit Hamon…

Deux ans déjà que le PS parle de rénovation… A croire que le devis n’a pas encore été signé. Il faut changer de prestataire alors !

jeudi 23 avril 2009

L’ABCdaire politique subjectif de la droite

Simple revue de détail : Interdiction de la cagoule, Interdiction des bandes, Interdiction de siffler la Marseillaise, Annulation du permis de conduire, cabines radars, Disparition du permis blanc, décentralisation de la naturalisation, arrestation de migrants, Interdiction du téléchargement, Peines planchers, licenciements, soutien des banques, Interdiction de fumer dans les lieux publics, Insécurité, loi sur la sécurité, Suppression de la police de proximité, Gilet de sécurité, triangle de sécurité, Enclos de sécurité autour des piscines, Refus de deux offres valables d’emplois, réforme de l’hôpital public, politique de gestion, Rotary Club, Interdiction de la vente d’alcool aux mineurs, Soutien aux constructeurs automobiles, Soutien de l’investissement, poursuites judiciaires, Objectifs de reconduite à la frontière, Service minimum, Pouvoir d’achat, Vie chère, surpopulation carcérale, Taux de chômage des jeunes, Caméras vidéos, Emeutes, révolte, Bling bling, Rolex, Travailler plus pour gagner plus, manifestations…

Voila un index subjectif d’une politique de droite. Les plus fins limiers diront que ma position de « gosse de riche » ne me permet pas de me positionner vis-à-vis de la cette politique, et surtout que je suis mal placé pour la critiquer étant donné mon « pedigree ». Mais bon, Permettez… Notre belle société française bien lisse, sécuritaire ou tout devient interdit. Continuons sur cette voie de « l’anglosaxonisation »… de l’alibi sécuritaire.

mercredi 15 avril 2009

Brouillon de culture

Voila. Le retour du bloggeur fou. Après quelques semaines de rush, de travail et de bataille contre la crise, j’ai quelques minutes pour écrire à nouveau. Les sujets sont nombreux car j’ai pu à plusieurs reprises m’étouffer de la connerie humaine. Je voulais d’abord évoquer la télévision.

Quand j’entends certains dirent que c’est un média de masse, j’ai envie de dire « média de masse, mes fesses ! » Depuis quand la télé est un média de masse. Au lieu d’être le dernier lieu de réunion des classes, elle n’est qu’un relai de la fragmentation sociale de notre pays. J’irais même jusqu'à évoquer la notion de segmentation sociale. Le diktat publicitaire auquel nous assistons depuis l’avènement de l’internet segmente encore un peu plus l’audience télévisuelle. Au lieu de fédérer autour d’un programme, la télé séduit d’abord les ménagères entre 18 et 20 heures, les ignorants entre 21 et 23 heures et les bobos entre minuit et 2 heures du mat’. Les fervents défenseurs du petit écran crieront au scandale, au brulot idéologique, mais c’est pourtant la triste réalité.
Aujourd’hui, qui peut citer un média qui ne segmentent pas son audience ? Comme dans l’automobile, il y a ceux qui roulent en Logan, ceux qui conduisent une épave, ceux qui roulent en Mini… La télé n’est aujourd’hui qu’un damier publicitaire sur lequel il faut placer des produits qui répondent à un cible et une segmentation précise et bien définie. Il n’existe de fait, plus de programme sauf peut être le « journal de 20 heures » qui réunissent plusieurs couches sociales. Les gens ne se mélangent plus au dehors, mais ne se mélangent plus au-dedans. Le communautarisme total est sous nos yeux. Mr Sarkozy peut crier au loup, fustiger le communautarisme, prêcher pour un CFCM ou autre CRIJF, mais les politiques successives de la droite portent la responsabilité de cette situation. La mercantilisation à outrance des médias, la mise en concurrence des annonceurs a aboutit a cette dérive, a cet excès qui fait que la télé n’est qu’un défilé commercial permanent. La réforme de la télé publique peut elle aller dans le bon sens et permettre d’oublier la notion de « consommation » ? Nous verrons… il est tôt pour se prononcer. Néanmoins cette réforme pourrait aller dans le bon sens, si le manque à gagner était compenser à plein. Il ne s’agit pas de supprimer la publicité et de proposer des programmes au rabais ! C’est un peu le serpent qui se mord la queue...

mardi 10 mars 2009

De l'exercice de la censure

Bonjour à mon fidèle lecteur, et merci à lui… Lors que je serais riche, célèbre, entouré d’une nuée de nymphettes mineures et dévergondées, je me rappellerais de toi Alan, je ne t’oublierais pas. Tu n’es pas un traitre comme les autres sous hommes que ce sont mes amis. Je vous l’accorde j’en fais trop comme à mon habitude, la modération étant un mot interdit de mon état d’esprit.
Revenons à nos moutons ou plutôt à notre mouton du moment, Monsieur Stephane Guillon. Je ne suis pas 100% fan, en gros il aura pas les 4 Oui de mon jury de la nouvelle star mais il a talent certain pour mettre les pieds dans le plat, et rien que pour cela c’est un type que je trouve sympathique. Sans parler qu’il emmerde abondamment la classe politique avec ses mauvaises manières et surtout Nicolas Sarkozy, l’omni président. Et ca c’est un gros point « love » en sa faveur. Si je puis me permettre une autocritique pertinente, ce texte est truffée de repères personnels et de « Private Joke » que moi seul devrais comprendre. Que je ne m’étonne pas de mon impopularité.

Monsieur Guillon, à eu d’après Mr. Sarkozy l’outrecuidance de s’en prendre à DSK en fustigeant son attitude de coureur de jupon et en s’en prenant au physique de Martine Aubry. Permettez moi d’en remettre une couche, mais DSK – malgré tout la sympathie que je peux avoir pour cet homme politique de « drauche » - a tout de même jugé utile de se taper une secrétaire du FMI sous couvert d’une position hiérarchique confortable. Il est un homme certes, mais le minimum lorsque l’on est le président du FMI c’est : de ne pas fauter ou bien de ne pas se faire prendre ! Désolé mon coco, mais tu représentes malgré tout la France, une certaine image de la France, et je trouve tout de même limite que l’on recentre le débat sur la chronique de Mr Guillon alors qu’il ne fait que son métier, et qu’il fustige certes avec une élégance toute relative l’attitude d’un influent de la planète. Le plus important étant de savoir si cette polémique est bien nécessaire… Nous sommes dans un pays démocratique, une nation culturelle d’où ont éclos pléthores de comiques dont les qualités premières n’étaient pas la dentelle. Mais depuis l’arrivée au pouvoir d’un certain Mr. S., une frilosité idéologique parcourt nos ondes et nos écrans à la recherche du moindre dérapage. La question est la suivante : Et Alors ? C’est justement ce qui fait aussi notre image, celle d’un pays de « casse c… » de rebelles, d’aficionados de culture et de critiques, d’intellectualisme contradictoire…
De fait je me demande ce qu’il pourrait arriver à Mr Guillon de regrettable ? En tout cas, c’est lui faire un grand honneur que d’accorder à sa chronique une telle tribune car par delà le fond, elle n’était non plus hilarante, je l’ai connu le matin plus en forme sur d’autres invités. Celle sur Martine Aubry était a fortiori bien plus drôle. C’est vrai d’ailleurs, soyons honnête, la qualité première de Martine Aubry n’est pas son physique. Ni d’ailleurs la seconde… Elle a d’autres qualités Martine, bon de mon coté je cherche encore. Apparemment Martine Aubry représente la « rénovation »… Quelle rénovation ?

Par exemple, de la part du PS quelle présence médiatique a pu être constaté sur le dossier « Antilles » ? Aucune, mis à part la très médiatisée sortie de Mme Royal en Guadeloupe pour apporter son soutien aux grévistes. Mais comment ne pas y voir une petite manœuvre électorale ? Cette visite a d’ailleurs éclipsée celle plus discrète d’une délégation du parti. Je ne suis pas contre cette méthode du travail de l’ombre, comme disait Michel Rocard, « c’est quand on ne voit pas la police qu’elle travaille le mieux » … mais les antillais attendent mieux de la part du parti supposé défendre les interets du peuple. D’où l’avènement de Mr Domota dont je ne partage pas l’ensemble des manières mais… dont je comprend l’inspiration. Avons-nous la mémoire courte, avons-nous oublié la manière dont nous nous sommes comportés avec les Antilles. Alors oui ce sont des méthodes de Tonton Macoute et il n’est pas nécessaire de répondre à la violence passée par une violence présente mais la fracture est tellement importante… Sous la plage, les pavés !

mardi 17 février 2009

Besancenot ou le nouveau Le Pen.

Je sais ce que vous allez dire, le titre est volontairement racoleur voire scandaleux, comment puis je oser comparer un homme qui prétend défendre des valeurs de gauche et un homme qui nie l’existence des chambres à gaz. Tout simplement parce que ces gens sont la lie, le bas du panier de notre système politique. Tout d’abord, ils méprisent assez ouvertement la démocratie, dans le fonctionnement même de leur parti, encore que le FN a eu la volonté d’accéder au pouvoir alors que le NPA et son leader n’ont aucune velléité de gouvernance.

Les deux ont en commun de s’agiter et de jouer le coup médiatique mais autant le discours raciste, passéiste et antique du FN sent le réchauffé, autant le discours pseudo-révolutionnaire de Besancenot trouve un écho dans une frange de la population enfermée dans une paupérisation croissante. Et le danger est clairement là. Et avéré.
Autant Arlette Laguiller m’inspirait une grande sympathie par la symbolique et la constance de son combat mais aussi le respect du suffrage universel, autant Besancenot ne m’inspire guère que le dédain et la crainte d’un discours qui peut sonner juste mais qui dérape sans cesse. Son antisémitisme avéré est par ailleurs dangereux et il risque rapidement de devenir un parti communautariste, refuge d’une frange de la population musulmane – ce que l’appelle les barbus - qui croit que tout le pays « France » leur en veut et ne les acceptent pas. Sarkozy a tué Le Pen, certes. Mais Sarkozy a crée Besancenot, et sur ce point comme j’ai déjà pu le mentionner dans mes articles précédents, il sera beaucoup plus difficile à éliminer. Loin de moi de prêter à Mr Sarkozy, une ignorance totale de la situation à la gauche de la gauche, il est trop malin pour cela, mais ne sous estimons pas de manière naïve l’impact d’un « Olivier Besancenot » ?

Avoir des idées droitières et un tantinet populiste ne coute pas grand-chose idéologiquement et politiquement à un homme de droite. Il s’agit simplement de s’assumer en tant qu’homme de droite et crever les abcès idéologiques dont la droite avait peur pendant des années. Mais avoir des idées d’extrême gauche pour un homme de droite, sent le piège électoraliste à plein nez, et peu d’électeurs risquent de s’y retrouver. De fait, le désastre « PS », son absence sur le terrain médiatique, la déroute du « PCF » et la multiplication des partis de gauche ne sont que le terreau pour faire grandir la « petite graine » NPA. Mélenchon le dit si bien « Mais que veux Besancenot » ? Le crédit que lui apporte la presse est inquiétant et son coté « cheval blanc destrier » le ferait passer pour sympathique et populaire. Un capital sympathie qui ne cesse de croitre dans une population meurtrie dont plus grand monde ne s’occupe. L’entêtement idéologique du gouvernement à stimuler l’investissement en se persuadant qu’il s’agit de la seule mesure valable fait l’effet d’un « trampoline » pour les idées du NPA.

Pourquoi ne pas augmenter les salaires ? Du moins, pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? En quoi, payer bien les gens est un crime économique ? Et ce n’est pas la marionnette « Parisot » avec son discours cartographié qui portera haut l’image du patronat. Il me semble – mais mon analyse est bien modeste – qu’il aurait été judicieux – surtout quand on parle pouvoir d’achat Mr le Président – d’augmenter les salaires à votre arrivée à l’Elysée. Vous avez beau jeu de maitriser votre communication, il en ressort que vous avez augmenter votre salaire, avez petitement tenter d’améliorer notre pouvoir d’achat mais que surtout vous avez fait des cadeaux aux plus riches. Que cela soit vrai ou faux, les « rumeurs » vous donnent tort Mr Le Président. Alors ne vous étonnez pas que le facteur sonne deux fois à votre porte !